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samedi 16 mars 2019

FORT PICKENS




Petit matin gris...après une nuit parsemée d’averses. C’est tout de même mieux que les tornades qui sont encore passées en Alabama. Du camping, un beau sentier nous amène au Fort Pickens. Sur place, outre le fort, il y a un beau petit musée duquel on peut prendre le signal Wifi.



Ce n’est pas la première fois que nous venons ici. Il nous semble, malgré tout, qu’il y a toujours quelque chose à apprendre et à voir. Souvent, c’est de voir les mêmes choses mais sous un angle différent. C’est ce que nous tenterons de faire...


Le musée donne beaucoup d’informations sur l’environnement ainsi que sur l’histoire du Fort Pickens. Un musée à la portée de tous. 



Nous sommes à l’heure de la causerie et de la présentation des habits et armes des premiers soldats qui occupèrent le fort. Ce « soldat » s’est fait un plaisir se laisser prendre en photo. Sur la droite... résultat, à l’époque, de l’explosion de la poudrière... BOUM !!!



Sur place, avec toutes ces années qui nous séparent de la vie active du fort, il faut un effort pour s’imaginer ce qu’il fut du début de sa construction jusqu’au moment de sa fermeture.



Aujourd’hui, nous le regardons, pour notre part, sous son aspect artistique. Parce que c’est en quelque sorte une oeuvre d’art.




Dans son livre d’histoire, le fort nous rapelle le triste et injuste sort réservé aux indiens et notamment aux Apaches. Jeune, les films mettant en vedette les pauvres indiens, toujours les perdants, m’ont toujours fasciné.



Pour la petite histoire...

Au départ il faut savoir que notre héros du jour était d’abord un guérisseur. Né en 1829, Geronimo a vécu dans l'ouest du Nouveau-Mexique quand cette région faisait encore partie du Mexique. L'assassinat de sa mère, de sa femme et de ses enfants par des soldats mexicains en 1858 a changé à jamais sa vie et celle des colons du sud-ouest. À noter qu’il en aurait été certainement de même pour nous. Il s'est alors engagé à tuer le plus grand nombre d'hommes blancs possible et a passé les trente prochaines années à concrétiser cette promesse. Ici, pas sûr que nous aurions suivi ses traces...Au milieu des années 1870, le gouvernement obligea les Amérindiens à s'installer dans les réserves. Geronimo s'offusqua de ce déplacement forcé et s'enfuit avec une bande d'adeptes. Il passa les dix années suivantes à faire des raids avec son groupe. Ils ont envahi le Nouveau-Mexique, l'Arizona et le nord du Mexique. Ses exploits ont fait l'objet de nombreuses chroniques dans la presse et il est devenu l'apache le plus redouté. Geronimo et son groupe ont finalement été capturés à Skeleton Canyon en 1886. Les Apaches ont ensuite été expédiés par chemin de fer en Floride. 





Toute la bande de Geronimo devait être envoyée au Fort Marion à St. Augustine. Cependant, quelques chefs d'entreprise de Pensacola, ont demandé au gouvernement d'envoyer Geronimo à Fort Pickens, qui fait partie du "Gulf Islands National Seashore". Ils ont affirmé que Geronimo et ses hommes seraient mieux gardés à Fort Pickens qu'à Fort Marion. Incroyable...un éditorial d'un journal local a félicité un membre du Congrès pour avoir apporté une si grande attraction touristique à la ville. Le 25 octobre 1886, 15 guerriers Apaches sont arrivés à Fort Pickens. Geronimo et ses guerriers ont passé de nombreux jours à travailler au fort. Finalement, les familles du groupe de Geronimo leur ont été rendues à Fort Pickens, puis elles ont toutes été transférées dans d'autres lieux d'incarcération. Imaginez, la ville de Pensacola fut triste de perdre leur attraction touristique. En une journée, il a eu plus de 459 visiteurs, avec une moyenne de 20 par jour pendant sa captivité à Fort Pickens. Il mourut finalement en 1909 à Fort Sill, dans l'Oklahoma. La captivité des Chiricahuas a pris fin en 1913. Je Mme suis fais une remarque, Jeronimo devint une attraction tout comme Buffalo Bill mais là c’est une autre histoire... ( voir le blogue sur Cody paru en juillet 2019)




En après-midi, nous sommes partis en randonnée avec comme but de faire du « birding » . Le tout s’est transformé en une variante... oiseaux, fleurs et tatou.





Chanceux, nous avons pu observer un héron vert. Les conditions pour les photos ds oiseaux étaient disons minimales. 


Notre petit tatou, le nez fouisseur, ne nous a laissé aucune chance de bien le photographier. Il travaillait fort poussant toujours plus loin sa recherche de dîner dans les buissons. 





Nous sommes revenus par la plage ... Pas de photo... Imaginez une mer toujours aussi agitée... plus d’un km face au vent dans un sable mou exigeant un effort pour progresser... Ça ne peut pas toujours être le paradis... par contre ce fut excellent pour le cardio.








3 commentaires:

  1. Et dire que pendant des années, j'ai cru qu'il n'y avait que l'est des États-unis, la guerre de sécession et celle de la révolution américaine. Comme si le sud-ouest n'avait pas existé!

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  2. Trop triste cette histoire d'Apaches qui a effectivement marqué notre imaginaire avec tous les films! Magnifiques vos photos de fleurs, c'est le printemps en Floride, tout est fleuri! Ici, les magnolias sont en fleurs et il y a des arbres tout jaune! Les odeurs aussi, il y a comme une odeur de jasmin mais je ne l'ai pas trouvé!

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